Passé de St Abæ -L'Asile et l'Université-

En 1883 sur l’île d’Hiroshima, un asile ouvrait ses portes. Isolé ce lieu de désolation attirait la curiosité de bien des habitants de l’île et de ses environs. Le nom Européen de cette église de la folie intriguait les gens, beaucoup se posèrent des questions sur St Abæ.

Que pouvait être cet asile ? Qui avait pu le créer et pourquoi ici ? Que s’y passait-il ? A quoi servait-il ?
5 savants Européens, de nationalités diverses, s’étaient penchés sur le sort des autistes, schizophrènes, épileptiques, et de tout autres personnes atteintes de troubles mentaux plus ou moins mortel à terme.
Ces hommes connaissaient le châtiment pour ces êtres dans leurs pays, doucement alors vint l’idée de « soigner » ces malades alors incurable jusque là !
Dans les villages voisins de St Abæ des gens disparaissaient mais personnes ne se permettaient de faire de rapprochements avec l’asile. Tous avaient peur de l’influence des Européens chez eux.
Les rumeurs circulaient tout de même et l’ont entendait souvent dire que ceux qui disparaissaient se faisaient dévorer par un Tengu ou un Kappa qui serait sorti de son élément après une longue période de paix.
Les autochtones finissaient par s’admettre vaincu face aux envahisseurs et les villages se vidaient, tel une fatalité.
Que se passait-il dans ce bâtiment au loin dans l’horizon ?
Les 4 chercheurs expérimentaient des traitements étranges et farfelus sur les cobayes qu’ils récupéraient la nuit tombée. En Europe ce qu’ils faisaient s’apparentait à de la torture, c’était pour cette raison qu’ils étaient venu se perdre ici, personne ne serait assez fou pour oser les dénoncer au Shogun.

Les années passèrent, les expérimentations se poursuivaient et certains scientifiques laissaient leurs places à d’autres plus drastique dans leurs méthodes.
Vers 1914 la guerre commençait en France et en Allemagne, les horreurs et autres atrocités de ces conflits s’ébruitaient dans le reste du monde. Tandis qu’à Hiroshima un autre type d’horreur se déroulait sans qu’il n’y’ait la moindre informations.
Certains chercheurs perdaient de vu l’idéal de guérir les pathologies mentales, ils préféraient travailler sur un sujet plus lucratif. L’asile devenait donc un labo chimique destiné à alimenter la guerre.
Bien sûr, dans les villages alentour les rapts s’intensifiaient, il fallait des cobayes pour tester la mortalité des gaz et autres armes chimiques.
Ainsi jusqu’en 1930, les équipes de chercheurs changeaient mais gardaient en tête l’idée de s’enrichir avec la guerre.

1935, la seconde guerre mondiale éclata, le Japon était cette fois-ci concernée mais St Abæ n’en avait cure. Là où ils étaient rien ne pouvait leurs arriver surtout quand ils vendaient leurs armes aux deux camps.
Assuré de perdurer l’asile vendait ses gaz tout en exterminant d’avantage les gens…

1945, Hiroshima sombra dans la décadence. La première bombe thermonucléaire explosa au cœur de la ville rayant de la carte les bâtisses, du moins en surface.
L’asile ne fût pas épargné, gravas et cadavres jonchaient alors le chemin menant à ce tas de ruines assassin. Pourtant dans les sous-sols du labo étaient restés quelques spécimens atteints par des pathologies mentales, lègues des premiers scientifiques de St Abæ.
Restés de 1900 à 1945 dans les cages de l’asile ces êtres là n’étaient plus humains… La folie s’était emparée de leurs corps, le temps les avait défigurés, et la raison les avait quittée.
Lors de l’explosion ils décédèrent logiquement, certains morts derrières les barreaux, d’autres dans des cages de verres.
Aucun d’eux n’avaient de noms, ils étaient des anonymes et personne pour les pleurer.
De simples cobayes dans un laboratoire à taille humaine…

1980 l’université commençait à voir le jour, sortant de terre lentement. Nommée St Abæ en souvenirs de l’asile.
Construit sur les anciennes fondations du laboratoire l’université souhaitait remémorer le souvenir de 4 savants qui voulaient aider les malades.
Aux côtés du sous-sol du campus se trouve les ruines de l’asile, comme un pont reliant aujourd’hui et hier.
2023, l’université est une des écoles les plus réputées et surtout la plus accessible pour les étudiants les moins fortunés. Un compromis de plus.
Rien ne semble pouvoir ternir l’image de cet endroit au passé assez lourd.
Du moins…